Exeter, chef lieu du comté du Devon, Grande Bretagne, 120 000 habitants, 20 000 étudiants. Cette ville en plein boom démographique (+ 40 % dans les 5 ans à venir) abrite le CALM, Center for Additive Layer Manufacturing, traduisez Centre de prototypage par technologie additive, traduisez encore un laboratoire public/privé animé par 3 chercheurs et un doctorant, bourré de machines d’impression 3D par dépôt de couches ou par frittage laser, dont une qui travaille le métal. Cette ville abrite aussi un début de FabLab, installé dans la bibliothèque municipale.
C’est dans cette ville que, pendant 2 jours, une « délégation » bas-normande de 9 personnes emmenée par Relais d’sciences et la Chambre franco-britannique de Commerce et d’Industrie a tenté de poser les bases d’une collaboration franco-britannique. Objectif : construire une imprimante 3D grand-format et échanger sur la mise en place et le fonctionnement des FabLabs.
La singularité de ce déplacement a résidé en grande partie dans la diversité des participants : Véronique Bidan de Manche Numérique, François Jacquet de la société Blue Effects, Vincent Amiot de l’Institut supérieur de Plasturgie d’Alençon (ISPA), Nicolas Geray de Synergia, Elisa Tofoni de la Miriade, Fabrice Royer de la CCI Caen Normandie, François Buvry du Pôle ATEN, Chris Mc Manners de la Chambre franco-britannique de Commerce et d’Industrie et Matthieu Debar de Relais d’sciences. 9 personnes qui, à des titres divers, sont impliquées dans les questions d’innovation, de numérique, de développement culturel et économique à l’échelle régionale.
Le déplacement a permis de pointer une problématique technique : les surfaces obtenues par dépôt de fil fondu ne sont pas parfaitement étanches. Le problème de la construction d’une imprimante grand format ne pose donc pas de vrais problèmes mécaniques. La vraie question est celle des matériaux à usiner. Telle sera l’étape 2 : comment assurer une bonne adhérence des couches entre elles dans le cas de couches épaisses et pour des objets destinés à flotter…
Le déplacement laisse aussi présager de futures collaborations autour d’un événement dédié à l’impression 3D et des FabLabs itinérants. La densité des dispositifs européens, notamment le programme Interreg IV, constituent ici une opportunité à saisir. Affaire à suivre donc.